LA SILENCIATION.

Le titre est tiré du texte qui va suivre. Il s’agit de silenciation des femmes (en littérature)

Je ne peux résister à coller, dans son intégralité, la présentation de l’émission “le book club”, émission de France Culture, du 14/10/2025, consacrée à un bouquin écrit dans les années 1980 par une écrivaine “féministe”.

J’avoue avoir pouffé de rire.

Qui a pu clamer que le wokisme le plus bête et le féminisme le plus idiot régressaient ?

France Culture, la radio que le monde entier nous envie, devrait être sur ses gardes tant elle devient une matinale de France Inter.

L’essayiste Joanna Russ dévoilait dans les années 1980 les rouages du sexisme et de la silenciation des femmes en littérature. On découvre ce texte critique toujours d’actualité avec Cécile Hermellin, qui le traduit, et la critique Elisabeth Lebovici, qui le préface ! 

Avec

“Le nombre de bons livres écrits par des femmes dépasse largement les estimations les plus optimistes.” C’est la critique et écrivaine féministe américaine Joanna Russ qui le dit dans un essai paru en 1983 et traduit pour la première fois vers le français sous le titre : Comment torpiller l’écriture des femmes. Dans ce livre, elle décrypte tous les mécanismes d’effacement, de découragement, de minimisation de l’écriture des femmes. Dix ans après la publication de son propre texte, Joanna Russ admettait les impensés de cette critique, à savoir la classe sociale, et le racisme qui se rajoute à l’invisibilisation.

Joanna Russ, féministe pro-sexe

Elisabeth Lebovici explique que “le féminisme anti-sexe réclame des ordonnances assez sévères contre toutes les productions visuelles, actions où, lieux au sein desquels les femmes sont dominées.” Au contraire, les féministes pro-sexe cherchent quant à elles à “retourner l’insulte pour se l’approprier” notamment dans la pornographie en réalisant des “productions qui visuellement leur correspondent.”

Une forme singulière

Cécile Hermellin nous éclaire sur la forme de Comment torpiller l’écriture des femmes “qui n’est pas classique pour un essai.” Elle précise “que beaucoup d’essais féministes, dans les années 80, aux États-Unis, ont été écrits par des artistes.” Celles-ci ont bien été “obligées de faire le travail elles-mêmes, puisque personne ne le faisait à leur place.”

La participation au “continuum lesbien”

Elisabeth Lebovici insiste sur la volonté de Joanna Russ de créer “une intertextualité féminine.” Elle cherche dans ses textes à “faire connaître des autrices du XIXe et du XXe siècle.” Dans ce sens, elle participe à “ce qu’Adrienne Rich appelle un continuum lesbien, c’est-à-dire l’idée d’une sorte de flux dans lequel toutes les femmes, lesbiennes ou pas, peuvent s’inscrire.”

La question de l’auditeur

La question de Simon @lemerlemoqueur.librairie à propos de Joanna Russ : “Ce dont parle Johanna Russ dans le livre fait encore l’actualité dans le monde littéraire aujourd’hui, que ce soit pour les femmes, pour les personnes queers ou racisées, est-ce que le travail de Johanna Russ a abouti à quelque chose ? “

Joanna Russ en 1983

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